- Le contexte macroéconomique laisse entrevoir des défis de taille à court et moyen terme : l’inflation, la hausse des taux d’intérêt et l’escalade des tensions géopolitiques pèsent sur la confiance des investisseurs. Les économistes examinent les conséquences de la hausse des prix de l’énergie sur le coût de la vie et le pouvoir d’achat des consommateurs.
- Sur une note plus positive, le profil de la courbe des taux reste plat, notamment pour les marchés à terme, ce qui indique un consensus sur le fait que le sommet du cycle des taux sera peu élevé et que le suivi sera limité. La volatilité devrait commencer à se tasser, ce qui pourrait favoriser la croissance des actions jusqu’en 2023.
- Selon nous, les fondamentaux à long terme laissent entrevoir des opportunités et des perspectives de croissance prometteuses pour les investisseurs dans des stratégies technologiques bien choisies.
Dans le cadre de nos investissements visant à tirer profit des tendances profondes pluridécennales, nous nous attachons à identifier les entreprises dotées de fondamentaux solides et exposées à des thèmes importants à long terme par le biais d’une approche à la fois quantitative et qualitative, l’objectif étant d’obtenir des portefeuilles présentant une part active élevée, une faible rotation et une bonne diversification. Nous ne ciblons pas les niches ou les phénomènes de mode, ni ne cherchons à anticiper les événements macroéconomiques en effectuant des transactions à court terme. Tout cela est pertinent lorsqu’on examine la façon dont la hausse des taux d’intérêt pourrait influer sur le potentiel de croissance des actions dans un avenir immédiat.
Considérons le précédent cycle de hausse des taux aux États-Unis de 2015 à 2018 ; alors que les valeurs de croissance sont censées sous-performer dans un tel environnement, la composante technologique du MSCI ACWI a affiché une performance environ trois fois supérieure à celle de l’indice plus général au cours du dernier cycle de hausse des taux.
Rien ne permet d’affirmer que 2022 sera moins volatile que 2021. Pourtant, le secteur de la technologie a continué d’afficher une croissance vigoureuse, avec de bons niveaux de liquidités et des bilans rassurants. Parmi les entreprises de l’indice MSCI ACWI ayant publié leurs résultats du quatrième trimestre 2021 au 24 mars, 67 % ont fait état d’un chiffre d’affaires supérieur aux prévisions et 57 % de bénéfices supérieurs aux prévisions. En ce qui concerne les valeurs technologiques de ce même indice, les chiffres sont de 69 % et de 63 % respectivement, ce qui montre la solide croissance des entreprises technologiques au cours de l’année écoulée.
La demande des entreprises et des consommateurs en faveur des nouvelles technologies continue de soutenir la croissance. L’utilisation des semi-conducteurs se multiplie dans un large éventail de marchés finaux tels que l’Internet des Objets (IdO) ou l’industrie automobile. Le recours au cloud et les projets de transformation numérique contribuent à la croissance des dépenses informatiques. Selon Gartner, la croissance des dépenses informatiques mondiales en 2021 a été supérieure de 6,9 % à celle de 2020, et une croissance supplémentaire de 6 % est attendue en 2022 sous l’effet de l’accélération du numérique, les entreprises du monde entier cherchant à moderniser leurs systèmes pour devenir plus efficaces, mieux retenir leurs collaborateurs et développer leurs activités*.
Au sein de l’univers des grandes capitalisations technologiques, les investisseurs ont été distraits par le bruit émanant d’un petit nombre d’entreprises à forte notoriété. Netflix, par exemple, enregistre un tassement de la croissance de ses abonnements à mesure que la hausse de la demande liée à la pandémie s’atténue. La direction reconnaît que le catalogue de sorties du premier semestre 2021 est comparativement moins riche, mais qu’il se renforce au fil de l’année, ce qui laisse penser que cette tendance n’est que passagère. Meta a été pénalisé par les changements apportés aux systèmes d’exploitation des smartphones, lesquels limitent sa capacité à collecter les données des utilisateurs, ainsi que par la concurrence accrue de TikTok auprès des jeunes. Il est important de souligner qu’il s’agit là de difficultés très spécifiques et propres à cette entreprise et que cela ne reflète pas les performances d’autres grandes capitalisations technologiques, lesquelles ont, pour la plupart, publié des résultats encourageants. Apple semble surmonter avec aisance les difficultés liées aux chaînes d’approvisionnement tout en bénéficiant d’une solide demande pour ses appareils ; les consommateurs poursuivent leurs achats de nouveaux produits technologiques. Alphabet (Google) a fait état d’excellents résultats, les recettes publicitaires bénéficiant de la résurgence de secteurs traditionnellement très dépensiers, comme ceux des voyages et des loisirs, qui ont été davantage bridés lors de la pandémie. Amazon et Microsoft continuent de bénéficier de la vigueur de leurs offres dans les domaines de l’e-commerce et du cloud, tandis que les fabricants de semi-conducteurs profitent de plusieurs tendances qui stimulent la demande, dont la 5G qui n’en est encore qu’à ses débuts.
Digital Economy
La technologie et la démographie sont deux puissants moteurs qui alimentent les thèmes à long terme de la consommation connectée et qui incitent les entreprises à adopter une approche numérique dans leurs relations avec leurs partenaires, leurs clients et leurs collaborateurs. L’adoption généralisée de certaines technologies, comme les smartphones, nous permet d’être connectés à tout moment, le numérique étant privilégié par les jeunes générations en particulier.
Robotech
Notre stratégie Robotech est composée de quatre sous-thèmes distincts qui nous permettent d’élargir notre exposition aux opportunités et aux marchés finaux dépassant le cadre des entreprises de robotique traditionnelles : Industrie, Transport, Santé et Outils technologiques. Nous sommes ainsi libres de faire abstraction de la volatilité du marché à court terme et d’investir dans des tendances technologiques de rupture prometteuses, comme la chirurgie robotique, la vision industrielle ou encore les véhicules autonomes. Cette diversification nous permet de gérer des impacts tels que l’inflation des coûts. Alors que la hausse des coûts des intrants constitue un vent contraire à court terme pour les entreprises industrielles, les fabricants de semi-conducteurs jouissent d’un pouvoir de fixation des prix renforcé et d’une forte demande, ce qui leur permet d’améliorer leurs marges.
L’inflation des salaires et la pénurie de main-d’œuvre préoccupent de nombreuses entreprises, mais constituent des moteurs de croissance positifs pour l’automatisation dans la mesure où les entreprises cherchent à relever ces défis. À mesure que l’automatisation se perfectionne, les délais d’amortissement des dépenses d’investissement se réduisent et rendent l’investissement dans la robotique plus viable. La hausse progressive des coûts de fabrication en Chine, par exemple, a été l’un des principaux moteurs de la demande d’automatisation en Chine et sur d’autres marchés émergents. L’inflation rapide des salaires dans les entrepôts américains, alimentée à la fois par une évolution à long terme vers le commerce électronique et par une flambée de la demande liée à la pandémie, a accéléré le passage au commerce en ligne et devrait stimuler la demande d’entrepôts et de systèmes logistiques automatisés.
De même, les problèmes de chaîne d’approvisionnement mis en évidence durant la pandémie ne sont pas nouveaux ; un phénomène similaire a été observé durant la guerre commerciale sino-américaine et la relocalisation d’une partie de la production vers les marchés américain ou européens, où la main-d’œuvre est chère et sujette à pénurie. Investir dans l’automatisation permet aux entreprises d’atténuer et de planifier les répercussions futures sur la production mondiale.
Perspectives
Les thèmes de la consommation connectée et de la transition numérique ont bénéficié des effets de la pandémie, de nombreuses entreprises ayant enregistré de la croissance et attiré de nouveaux clients. Nous sommes conscients du fait que certaines opportunités se normaliseront et que les comparaisons de croissance seront moins flatteuses à mesure que ces effets s’atténueront, raison pour laquelle nous avons procédé à des prises de bénéfices sur des entreprises qui facilitent le télétravail ou les systèmes d’accès à distance. De puissants vents porteurs subsistent toutefois en tant que vestiges à plus long terme du Covid-19, et la récente volatilité du marché a fait émerger des titres aux valorisations attrayantes qui viennent compléter nos stratégies. La demande croissante en faveur de systèmes numériques de gestion des ressources humaines et de paie, ainsi que de solutions bancaires et de paiement numériques, ne devrait pas faiblir. Compte tenu de la durée de la pandémie, il est peu probable que les entreprises reviennent aux pratiques antérieures au Covid-19, les consommateurs comme les entreprises s’étant habitués à bénéficier d’un accès plus facile et instantané aux services électroniques exempts de goulets d’étranglement physiques. L’utilisation des espèces, par exemple, devrait se faire de plus en plus rare à mesure que les paiements en ligne se généralisent. Des entreprises comme FIS et Global Payments sont bien placées pour profiter de cette tendance.
De même, la robotique devrait selon nous se développer dans trois domaines clés au cours des prochaines années :
- L’automatisation des entrepôts – L’automatisation de la logistique revêt une importance croissante à mesure que les entreprises s’efforcent de répondre aux exigences de leurs clients en ligne, lesquels réclament une livraison rapide et fiable, et ce phénomène s’étend à de nouveaux secteurs qui n’auraient sans doute pas envisagé l’automatisation avant la pandémie
- Les véhicules électriques (VE) et leurs batteries – Les VE suscitent un intérêt accru de la part des consommateurs soucieux de l’environnement à mesure que les prix baissent et que la technologie des batteries s’améliore ; les dépenses d’investissement doivent être effectuées aujourd’hui pour les véhicules produits au cours des 12 à 24 prochains mois
- L’importance de la santé – Suite à la pandémie, les pouvoirs publics reconnaissent que les infrastructures de santé sont depuis longtemps négligées en termes d’investissements et il est probable qu’ils examinent la façon dont la technologie peut optimiser l’efficacité dans ce domaine. De nombreuses interventions chirurgicales de routine ont été reportées durant la pandémie, et un grand nombre d’entre elles peuvent être automatisées, comme les corrections de hernies, ce qui offrira des possibilités de croissance régulière.
Souvent considérées comme des investissements à longue échéance, notamment en raison de leurs cycles de R&D et de leurs besoins en dépenses d’investissement, les valeurs technologiques peuvent être plus sensibles à un contexte de taux élevés, comme le dernier cycle des taux. Ce constat n’est pas aussi pertinent dans l’environnement actuel, dans la mesure où les entreprises technologiques actuelles génèrent de plus en plus de liquidités, présentent des bilans solides et n’ont pas besoin d’emprunter ; en réalité, les entreprises les plus riches en liquidités pourraient même bénéficier d’un environnement de taux plus élevés.
La consommation connectée et l’avenir de l’automatisation ouvrent des perspectives de croissance attrayantes à long terme. Les événements macroéconomiques tels que les cycles de taux exerceront un certain effet et il faudra surmonter de courtes périodes de volatilité, mais ce n’est pas nouveau, comme en témoignent les précédents épisodes de volatilité, notamment en 2017 après l’élection de Trump, la guerre commerciale sino-américaine de 2018 et, plus récemment, la pandémie qui, à bien des égards, a favorisé l’évolution à long terme du secteur de la technologie. Nous estimons que nos thèses à long terme restent solides.
*Source : Gartner Q421 IT Spending Worldwide update, 18 janvier 2022
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